Messieurs: Je m'en voudrais de ne pas vous remercier de cette charmante soiree a laquelle je viens d'assister; excusez-moi seulement de ne pouvoir le faire qu'en francais.
Je suis, croyez-le bien, tres touche de votre tres cordial accueil en meme temps que j'en suis fort honore, et permettez que je vous felicite de l'idee quivous a conduit a m' exprimer votre sympathie dans ce milieu qui deja m'est familier et sous cette forme que je trouve des plus originales. Savez-vous que yotre fete est des plus reussies! . . . et que beaucoup regretteront de n'avoir pu y assister! . . . Elle me rappelle notamment certaine fete annuelle que nous avons, nous aussi a Paris-ce fameux bal des quatre arts dont vos anciens vous auront transmis l'echo ou que certains parmi vous deja connaissent; mais, ce que je trouve surtout charmant dans la votre c'est cette gentille pensee d'y avoir convie d' abord M. le President de l'Universite, qui tres parternellement vous aime, n'en doutez pas, mais qu'un recent deuil de famille empeche malheureusement d'etre des votres ce soir, puis votre tres estime doyen, le professeur Sabine, enfin d'y avoir convie aussi vos professeurs qui vous sont si devoues. Cela montre que vous les connaissez bien et que d'avance vous saviez qu'ils applaudiraient a votre spirituelle initiative.
C'est, qu'en effet, nous n'ignorons pas qu'a tous interessants travaux une detente est parfois necessaire aussi, croyez bien, que je suis heureux que mon entree a Harvard vous l'ait procuree.
Elle a pris une forme des plus inattendues, elle est devenue une veritable grand fete, tres pittoresque, ma foi, dans laquelle vos costumes rappelant certaines grandes epoques de l'hostoire contrastent avec ceux de vos professeurs et le mien qui rappellent plusieurs siecles de traditions que je suis sur vous chercherez a perpetuer. C'est meme a cela qu'en terminant je vous inviteral tout particulierement-n'oubliez jamais que vous appartenez a Harvard-sachez lui conserver le bon renom que vos amis lui ont acquis-prouvez enfin parvos travaux, et meme dans vos jeux, que vous la voulez toujours en tres bonne place parmi les grand universites. Restez surtout toujours jeunes, soyez inventifs comme vous l'ayez ete ce soir, et j'ai l'absolue conviction que l'architecture, elle aussi, y trouvera son compte.
Mes chers amis, laissez-moi done vous remercier encore de votre tres charmante reception, comptez qu'elle restera dans mon souvenir comme une heure des plus agreables de ma vie puis qu'elle m'aura permis de revoir parmi vous certains de mes anciens eleves de Paris, puis de faire connaissance avec les diplomes de l'ecole, enfin de me trouver aumilieu de cette jeunesse que j'aime tant et a laquelle je suis toujours tres devoue. Je n'aurai garde dans ma reconnaissance d'oublier M. le President, M. le Doyen, aussi que mes chers collegues, les professeurs de Harvard, et aussi mes confreres architects d'avoir repondu a votre aimable invitation; j'y vois de leur part un nouveau temoignage de sympathie auquel je suis tres sensible. Je termine, messieurs, en faisant les voeux les plus sinceres pour vos succes futurs et pour la renomee de plus en plus grande de notre belle Universite.
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